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Augustin Paluel-Marmont, du Club Med aux fourneaux

Par Coraline Bertrand | 27/01/2009 | 2 360 visites |  Imprimer  |  Envoyer à un ami  |  

Augustin Paluel-Marmont a monté sa propre boîte, Michel & Augustin, avec un ami d’enfance. Des biscuits sains et gourmands, un marketing décalé et la volonté de prendre la vie du bon côté

Un « trublion du goût ». Augustin Paluel-Marmont, 33 ans, marié et père de quatre enfants, est un entrepreneur moderne. Il a lancé sa propre marque de biscuits, Michel & Augustin, en décembre 2004 avec 15 000 euros et un concept plutôt flou. « Je ne m’identifiais à aucune marque existante. Et je voulais qu’on me raconte une histoire vraie. J’ai donc créé la mienne. » Avec son ami d’enfance, Michel de Rovira, ils forment un duo solide. « On a une confiance absolue l’un dans l’autre. On voit la vie comme un partage. » Quatre ans, après avoir lancé leur entreprise, ils emploient vingt salariés et leur chiffre d’affaires culmine à 8 millions d’euros. Leur objectif ? Atteindre les 50 millions en 2012.

Les deux « trublions du goût » ont opté pour un marketing décalé pour faire connaître leur marque à moindre frais. Une « vache à boire » (yaourt à boire) déposée sur le pupitre de Bill Gates au Salon des entrepreneurs en 2007, une photo des deux compères en tenue de vache dans le métro pour le Figaro magazine, une parodie de la pub Nescafé avec Clooney remplacé par Julie Andrieu et la « vache à boire », etc.

Augustin évoque aussi sa vie d’entrepreneur à la radio, sur BFM, un dimanche par mois. Et tient une chronique mensuelle dans le magazine Entreprendre où il raconte la vie de la Bananeraie (le local des « trublions du goût », à Paris, dans le 15ème arrondissement de Paris).

Management et boulangerie…

Elevé dans un milieu aisé - son père est PDG de Paluel-Marmont Finance - catholique et pratiquant, il est le troisième d’une famille de cinq enfants. Il fait toute sa scolarité dans le privé, à Paris, et rencontre son futur associé, Michel de Rovira, sur les bancs du collège Franklin dans le 16ème arrondissement. Son bac en poche, il se lance en école de commerce. Ce sera l’ESCP-EAP, en marketing. Il travaillera au Club Med puis chez Air France.

Entre-temps, il monte une boîte de gestion de données informatiques, Pertinence data intelligence, qu’il revend à un fonds américain en 2001. Une première étape vers la création de sa PME. En effet, Augustin réalise qu’il « aime être le chef » et reconnaît un « problème d’autorité ».

Il est aussi déçu de se rendre compte qu’il n’a pas appris un « vrai métier, un métier manuel ». Ce rapport au concret lui manque. Gourmand et amateur de bon pain, il passe alors son CAP de boulanger, en 2001. Fin 2003, il prend l’initiative d’écrire un Guide des boulangeries de Paris avec l’aide de Michel. L’ouvrage se vendra à plus de 12 000 exemplaires. Et lui donnera envie de fabriquer ses propres biscuits. Une aventure qui ne fait que commencer…

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