Klaus : le feu vert de Bruxelles pour indemniser les victimes
Les professionnels forestiers du Sud-Ouest vont enfin être indemnisés. Après trois mois d’attente, la Commission européenne a autorisé, mardi 3 juin, la France à dédommager les victimes de la tempête qui a frappé le Sud-Ouest le 24 janvier dernier.
Le gouvernement annonce une aide de plus d’un milliard d’euros destinée à remettre d’aplomb la filière bois. Un chiffre fort. En réalité, la mesure se répartit en deux enveloppes. La première, de l’ordre de 600 millions d’euros, consiste en des prêts bonifiés, c’est-à-dire en prêt garanti par l’État à un taux de 1,5%. Seule la seconde enveloppe, d’un montant de 415 millions d’euros, concerne des mesures directes de nettoyages et de reboisements. Un montant jugé insuffisant par les professionnels du bois.
Le gouvernement a revalorisé l’aide initialement prévue de plus de 100 millions d’euros, mais « on est encore loin des 600 millions qu’il faudrait pour reboiser les étendues dévastées », témoigne Christian Pinaudeau, secrétaire général du syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest, qui revendique 6 000 adhérents, cultivant 60 % du massif en Gironde, dans le Lot-et-Garonne et dans les Landes.
Plus encore que le montant de l’aide, c’est la lenteur de la procédure qui exaspère les sylviculteurs. M. Pinaudeau ajoute :
« Je suis stupéfait qu’il ait fallu plus de trois mois pour débloquer cette aide annoncée le 13 février alors qu’on sait qu’il existe au niveau européen des mesures dérogatoires d’urgence pour ce genre de catastrophes.
« Déjà avec le premier plan Chablis, on est loin du compte. Tous les ans, les critères pour allouer les aides ont été modifiés, ce qui fait qu’aujourd’hui l’enveloppe annoncée est loin d’avoir été consommée. On a finalement l’impression que l’aide de 1999 relève plus de l’effet d’annonce. »
Après la tempête de 1999, de nombreux propriétaires avaient déjà dû réinvestir personnellement pour replanter. Moins de dix ans et une catastrophe plus tard, malgré les aides, beaucoup parlent de jeter l’éponge
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