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Paris capitale des sept péchés (2/7) : la paresse

Par Caroline Lumet | 11/03/2009 | 1 179 visites |  Imprimer  |  Envoyer à un ami  |  

Il parait que tous ceux qui se laissent aller à la nonchalance seront voués aux gémonies. Et pourtant sur les rives de la Seine, les Parisiens ont relégué au placard la culpabilité. Adieu productivité et bonjour oisiveté…

S’accorder une grasse matinée, bailler à s’en décrocher la mâchoire, contempler les passants qui s’agitent depuis la terrasse d’un café ou filer à l’anglaise le temps d’un somme… Dans les rues de la capitale les occasions de céder à la paresse abondent !

Paresser au travail

Selon la Commission nationale américaine sur les troubles du sommeil, le coût de la fatigue sur l’activité annuelle des Etats-Unis s’élève à des dizaines de milliards de dollars. Tout employé se sentant un tant soit peu concerné par la bonne santé de son économie se doit donc de réagir ! Comment mettre à mal ce fléau ? Un seul remède : la sieste.

Dans son livre Eloge de la sieste, préfacé par Jacques Chirac, Bruno Comby assure qu’un seul quart d’heure de bon repos suffit pour réparer les plus grandes fatigues. En 2007, Xavier Bertrand (alors ministre de la santé) se prononçait en faveur « de ce genre de pause en raison des effets positifs sur la concentration et la qualité au travail ». Si même les scientifiques et les politiques le prescrivent, pourquoi refuser ?

Paresser au bar

Pour être zen, Parisiens et Parisiennes désertent également les rues encombrées et s’essayent au bar à massage. Sur la carte, au milieu des traditionnels jus de fruits, cafés et thés en tout genre, on peut lire des thermes obscurs : Ayurvédique, Californien, Shiatsu, Nuad Bo Rarn… Kesaco ? Il s’agit simplement de massages… Au bar à massage on passe donc commande pour se désaltérer et se faire dorloter.

Johan Walter, le patron du Massage café, passe allégrement du poste de barman à celui de masseur. Pour leur part, les clients troquent volontiers leur smoothie frais contre les mains habiles des masseurs. Le tavernier aime à rappeler que « le massage relève de l’hygiène de vie». Dans le bar, les clients se prélassent sur leur fauteuil, un verre à la main, et guettent avidement leur « tour de passer entre les doigts experts ».

Paresser dès le saut du lit

Comble de la paresse : le petit déjeuner au lit. Summum du comble de la paresse : le petit déjeuner au lit… livré à domicile ! Longtemps service exclusif des entreprises, les particuliers ont de plus en plus recourt à la formule. Une aubaine pour Allo petit déjeuner, qui propose de déposer aux flemmards tout le nécessaire au repas le plus important de la journée. Pour les habitants du quinzième arrondissement le site Petit dej va plus loin encore : les viennoiseries viennent exclusivement d’une boulangerie de leur quartier !

Chacun picore le temps à sa manière, à son rythme, selon son inspiration et son humeur. La paresse a ses mélodies et ses cadences : les Parisiens ont trouvé bien des moyens de la faire chantonner…

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