Patrick Rothfuss dévoile l’histoire d’un tueur de roi
Le Nom du vent, chronique du tueur de roi première journée sort en librairie ! Un livre qui plaira aux amateurs de fantasy et enchantera ceux qui n’en lisent pas.
L’éditeur ne tarit pas d’éloges au sujet du roman de Patrick Rothfuss, Le Nom du vent. « Un livre miraculeux. Un roman dont on tombe amoureux. » Au risque de heurter la sensibilité de ses autres auteurs vedettes, l’éditeur, Bragelonne, n’hésite pas à hisser l’ouvrage au titre de « roman de l’année dans le domaine du merveilleux » !
Règle numéro un de la fantasy : toujours lire le sous-titre. Ici « Première journée ». Une fois n’est pas coutume, il s’agit d’une chronique ! Celle d’un tueur de roi. Ce tome un a des arômes de mise en bouche. Il plante le décor. Il faut s’accrocher, ne pas jeter l’éponge. Les premiers chapitres derrière soi, le récit des aventures commence enfin.
Le récit des aventures et non les aventures elles-mêmes. Ce choix de l’auteur nimbe l’histoire de mystère. Un aubergiste au regard éteint, narre son enfance dans une troupe de comédiens ambulants et son adolescence dans une université où les matières principales sont l’alchimie et le nom véritable des éléments.
Quelle différence entre le Kvothe du récit et le Kvothe qui le conte ! Quelle est la source de cette transformation ? Dans le même temps cet effet gâche quelque peu l’excitation, le lecteur n’est pas témoin des aventures mais du récit au coin du feu de ces péripéties :
« J’ai libéré des princesses. J’ai incendié la ville de Trebon. J’ai été exclu de l’Université à un âge où l’on est encore trop jeune pour y entrer. J’ai suivi des pistes au clair de lune que personne n’ose évoquer. J’ai conversé avec des dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui tirent les larmes aux ménestrels. Mon nom est Kvothe. Vous avez dû entendre parler de moi. »
Heureusement l’apéro réunit tous les ingrédients du bon roman du genre : initiation à la magie, contrées lointaines où les rois et les magiciens ont façonné l’Histoire, mythes et êtres fabuleux, couple impossible… Le livre promet de découvrir la vérité qui créé la légende. Comment résister à l’invitation ? Les papilles sont envoutées par le gage d’une plongée dans un monde où les chimères sont plus vraies que nature.
Le lecteur reste sur sa faim. Le récit a pris le temps de se mettre en place. Et quand les évènements s’accélèrent enfin, quand la trame se dévoile, le récit prend fin. Frustration. Où est le plat principal ? Le pari est finalement remporté : on attend la suite avec impatience.
- Le Nom du vent, de Patrick Rothfuss. Ed. Bragelonne, 648 pages, 30 euros.
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