Le catch français tient la corde
La sortie du film “The Wrestler” de Darren Aronofsky témoigne du regain d’intérêt envers cette discipline spectaculaire depuis les années 2000.
Au cinéma, il est « le Bélier ». Mickey Rourke par sa prestation dans le film « The Wrestler » renaît de ses cendres. Cette rédemption marque aussi celle d’une discipline acrobatique qui en France, a connu son apogée dans les années 1960. Après la disparition de figures emblématiques telles le Bourreau de Béthune et des galas populaires, le catch de Lino Ventura avait perdu de sa vigueur.
Depuis, les Hulk Hogan et autres The Rock, vedettes américaines de la World Wrestling Federation (WWF, entreprise de catch professionnel) ont envahi les programmes télévisés. Des shows à gros moyens mettent en scène des personnages atypiques, mi-athlètes, mi-cascadeurs.
Trois cents adeptes
Relayé par la TNT (la chaîne NT1), ce genre de scénarios préconçus plaît particulièrement aux jeunes. Les adhésions pleuvent dans les fédérations françaises. En marge d’une poignée de lutteurs professionnels, on compte aujourd’hui près de trois cents adeptes. « Tous les jours, des adolescents affluent vers les écoles de catch», indique Fausto Constantino, directeur artistique de l’Association Professionnel de Catch (APC) qui organise chaque mois à Nanterre des exhibitions. Désormais, parents et enfants de tous milieux sociaux se ruent autour des rings.
Pierre « Booster » Fontaine, lutteur en activité et président de l’Alliance internationale de catch professionnel, tente ainsi d’importer le modèle américain lucratif et sensationnel. Business et phénomène de mode concourent au succès d’un spectacle qui oscille entre esthétisme et théâtre musclé. « Un divertissement sportif » qui, selon lui, « doit vendre un faux suspense au public ».
Rémi Dupré et Charlotte Gabas
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